Le Jama’at Nusrat al-Islam wal-Muslimin (JNIM), groupe affilié à Al-Qaïda, a revendiqué les attaques coordonnées perpétrées jeudi dernier contre deux bases militaires dans le nord du Bénin. Selon le communiqué publié ce week-end sur ses canaux de propagande, l’assaut a visé des postes militaires situés à la frontière avec le Burkina Faso et le Niger, faisant 70 morts parmi les soldats béninois.
Des images diffusées par les assaillants sur les réseaux sociaux montrent un arsenal conséquent saisi lors des attaques : des mitrailleuses lourdes américaines M2HB, des mortiers chinois PP87, des drones, des lance-roquettes ainsi que plus de 300 chargeurs de munitions.
Bien que l’armée béninoise ne se soit pas encore officiellement exprimée sur le bilan, des sources sécuritaires locales confirment la lourde perte humaine et rapportent l’envoi de renforts pour sécuriser la zone frontalière et contenir les incursions.
Le JNIM, actif dans la région du Sahel, multiplie les offensives dans les zones frontalières. En janvier dernier, une attaque similaire contre un poste militaire dans le nord du pays avait déjà coûté la vie à au moins 28 soldats.
Des analystes en sécurité s’alarment de la progression de la menace terroriste au Bénin, autrefois épargné par les violences djihadistes, et appellent à une réponse régionale coordonnée pour éviter une détérioration rapide de la situation sécuritaire.