Le réalisateur burkinabè Dani Kouyaté a remporté, samedi 1er mars, l’Étalon d’or de Yennenga (grand prix) du 29e Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou, le Fespaco, qui s’est clôturé, après une semaine de projections cinématographiques.
Grâce à son film “Katanga” ou la “danse des scorpions”, il repart avec le trophée d’or et le prix de 20 millions de FCFA (35 497 dollars).
Le réalisateur burkinabè a reçu le trophée des mains du président burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré, lors de la cérémonie de clôture à laquelle était présent le Premier ministre tchadien, Allah-Maye Halina.
Le réalisateur somalien Mo Harawe avec son flim “The village next to paradise” a remporté l’Étalon d’argent alors que l’Étalon de bronze a été décerné à la réalisatrice Zambienne Rungano Nyoni avec son film “on becoming a guinea fowl”
Kouyaté succède ainsi au cinéaste tunisien Youssef Chebbi qui a remporté en 2023, le prestigieux prix avec son long métrage “Ashkal”.
“Je suis comblé, merci au jury, merci”, a déclaré le réalisateur burkinabè qui a dédié son trophée au peuple burkinabè et aux forces de défense et de sécurité.
Ce film de Kouyaté produit en noir et blanc, est inspiré de la tragédie de Macbeth de William Shakespeare et traite de la quête du pouvoir.
“C’est un conte politique qui explique comment le pouvoir peut rendre fou. La gestion du pouvoir est universelle, ce thème est donc universel. Il faut que la jeunesse garde les pieds sur terre. La grosse tête vient très facilement (…)”, a expliqué Kouyaté en début du festival.
Le dernier Etalon d’or obtenu par un cinéaste burkinabè date de 28 ans depuis le sacre de Gaston Kaboré avec son film “Buud Yam”.L’Étalon d’Or de Yennenga est le symbole de la consécration suprême de la meilleure œuvre cinématographique de la sélection officielle du Fespaco créé en 1969.
Cette édition du Festival qui s’est tenue sous le thème : “Cinémas d’Afrique et identités culturelles” a mobilisé des milliers de festivaliers venus de 53 pays à travers le monde, a expliqué Moussa Alexe Sawadogo, délégué général du festival lors de la cérémonie de clôture.
Au total, 22 prix spéciaux repartis en trois catégories distinctes de 19 donateurs, d’une valeur totale de 97 millions FCFA (154 755 dollars) ont été décernés aux cinéastes.
Le comité d’organisation avait sélectionné 235 films en provenance de 48 pays, répartis dans 13 sections et qui ont été projetés sur 9 sites.
Lancé en 1969 à Ouagadougou à l’initiative d’un groupe de cinéphiles, le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou, qui se tient tous les deux ans, est devenu un rendez-vous culturel incontournable en Afrique.
LP avec AA