Le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a fermement rejeté le plan du président américain Donald Trump visant à prendre le contrôle de la bande de Gaza, réaffirmant le soutien de la Chine à une initiative de paix menée par l’Égypte et d’autres nations arabes. Lors d’une conférence de presse tenue en marge de la session législative annuelle de la Chine, Wang Yi a déclaré : « Gaza appartient au peuple palestinien et est une partie inséparable du territoire palestinien ».
Il a mis en garde contre toute tentative de modifier le statut de Gaza par la force, estimant qu’une telle action ne ferait que provoquer « un nouveau chaos ». Le chef de la diplomatie chinoise a exhorté la communauté internationale à œuvrer pour un cessez-le-feu durable, à intensifier l’aide humanitaire et à soutenir le principe selon lequel « la Palestine doit être gouvernée par les Palestiniens ».
Wang Yi a également réaffirmé l’engagement de la Chine en faveur de la création d’un État palestinien indépendant, soulignant que la solution à deux États demeure essentielle pour résoudre le conflit au Moyen-Orient. Il a appelé les différentes factions palestiniennes à mettre en œuvre la Déclaration de Pékin afin d’unir leurs rangs et de renforcer leur position. Le ministre a également exhorté la communauté internationale à redoubler d’efforts pour promouvoir la paix entre la Palestine et Israël, affirmant que la Chine continuerait « à œuvrer avec détermination pour la justice, la paix et le développement des peuples du Moyen-Orient ».
Le plan proposé par le président Trump, qui suggère une « prise de contrôle » de Gaza et le déplacement de millions de Palestiniens, a suscité de vives critiques à l’international. Les pays européens ont fermement rejeté cette proposition, la qualifiant d’« inacceptable » et contraire au droit international. Annalena Baerbock, ministre allemande des Affaires étrangères, a déclaré que « toute expulsion de la population civile palestinienne de Gaza ne serait pas seulement inacceptable et contraire au droit international, mais entraînerait également de nouvelles souffrances et de nouvelles haines ».
La France a également exprimé son opposition, affirmant que le transfert forcé de la population palestinienne pour permettre la supervision américaine constituerait une violation grave du droit international et un obstacle majeur à la solution des deux États. Jean-Noël Barrot, ministre français des Affaires étrangères, a déclaré que « l’avenir de Gaza ne doit pas se situer dans la perspective d’un contrôle par un État tiers, mais dans le cadre d’un futur État palestinien, sous l’égide de l’Autorité palestinienne ».
Parallèlement, l’Égypte a intensifié ses efforts diplomatiques pour mettre fin au conflit à Gaza. Le président égyptien Abdel Fattah El-Sissi a appelé la communauté internationale à faire pression sur Israël pour qu’il mette fin à sa « guerre brutale » contre la bande de Gaza. Lors de la 10e session du Forum de coopération sino-arabe à Pékin, El-Sissi a exhorté à un cessez-le-feu immédiat et à l’acheminement durable de l’aide humanitaire vers Gaza, tout en mettant en garde contre toute tentative de déplacement forcé des Palestiniens de leurs terres.
Ces développements interviennent alors que la situation humanitaire à Gaza continue de se détériorer, avec des appels croissants de la communauté internationale pour une solution pacifique et durable au conflit israélo-palestinien.
LP avec AA