La Zambie et la Tanzanie ont appelé, vendredi, les parties en conflit en République démocratique du Congo (RDC) à un cessez-le-feu immédiat et à la cessation des hostilités dans l’est du pays.
Dans un communiqué publié à l’issue de la troisième session de la Commission permanente conjointe (JPC) entre la Zambie et la Tanzanie, tenue à Livingstone, les deux nations ont exprimé leur inquiétude face à la détérioration de la situation sécuritaire dans l’est de la RDC et ont réaffirmé leur soutien à l’appel de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) en faveur du dialogue et d’une solution pacifique.
“La commission a repris à son compte l’appel au cessez-le-feu et a encouragé le dialogue entre toutes les parties prenantes afin de trouver une solution amiable au conflit en cours”, peut-on lire dans le communiqué.
Les deux pays ont également salué les efforts de la SADC et de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC), qui ont organisé en février dernier leur premier sommet conjoint des chefs d’État et de gouvernement en vue de restaurer la paix et la stabilité en RDC.
Un appel à la prévention d’une crise régionale
En tant que pays voisins de la RDC, la Zambie et la Tanzanie ont souligné l’urgence de résoudre ce conflit afin d’éviter une crise humanitaire et des flux de réfugiés. La stabilité régionale est essentielle au commerce et à l’intégration économique, ont insisté les responsables des deux pays.
Le communiqué indique par ailleurs que la cinquième réunion de la Commission permanente conjointe a permis d’examiner les questions de sécurité d’intérêt commun, notamment les crimes transnationaux organisés tels que la contrebande, la migration illégale, le terrorisme, le trafic d’êtres humains et de drogues, ainsi que la cybersécurité.
Une situation sécuritaire alarmante dans l’est de la RDC
La région orientale de la RDC est en proie à une escalade de violence, marquée par l’intensification des combats menés par le groupe rebelle M23. Depuis décembre, ces combattants ont renforcé leur contrôle territorial, allant jusqu’à menacer les capitales provinciales de Goma et Bukavu.
D’après la première ministre congolaise, Judith Suminwa Tuluka, les affrontements dans l’est de la RDC ont entraîné la mort de plus de 7 000 personnes depuis le début de l’année. Cette déclaration a été faite lors d’une réunion du Conseil des droits de l’homme des Nations unies, lundi dernier.
Alors que la communauté internationale redouble d’efforts pour mettre fin à ce conflit meurtrier, l’appel de la Zambie et de la Tanzanie rappelle l’urgence d’une résolution pacifique pour éviter une déstabilisation accrue de la région.
Les regards se tournent désormais vers les parties en conflit et les organisations régionales, dont la SADC et l’EAC, pour traduire ces engagements en actions concrètes.
Avec AA