Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, réaffirme l’importance des relations entre la France et l’Algérie. Il l’a fait savoir ce mardi 18 mars 2025, lors du quatrième “Iftar des ambassadeurs” organisé par la Grande Mosquée de Paris. “La France est attachée à sa relation avec l’Algérie avec laquelle nous sommes unis par des liens complexes, mais d’une densité sans équivalent et des intérêts partagés“, a indiqué le chef de la diplomatie française.
Cette déclaration intervient dans un contexte de tensions diplomatiques accrues entre les deux pays. La veille, le 17 mars, l’Algérie avait rejeté une liste de ressortissants algériens que la France souhaitait expulser, estimant que cette démarche “bypassait les normes diplomatiques” et que les individus concernés n’avaient pas bénéficié de procès équitables.
En réponse, le ministre français de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a menacé de remettre en cause les accords migratoires de 1968 qui facilitent la circulation des citoyens algériens en France
Malgré ces tensions, Jean-Noël Barrot a insisté sur la nécessité de résoudre les différends “avec respect, exigence, franchise et sans faiblesse, sans rien céder sur les intérêts des Français qui sont notre boussole“.
Il a également affirmé que “les millions de nos concitoyens liés d’une manière ou d’une autre à l’Algérie n’ont rien à voir avec les difficultés que nous rencontrons aujourd’hui avec les autorités algériennes, ils ont le droit à la tranquillité“.
La Grande Mosquée de Paris milite pour l’apaisement
De son côté, Chems-eddine Hafiz, recteur de la Grande Mosquée de Paris, a rappelé que son institution est une “marque de l’amitié entre la France et les terres d’islam“. Il a ajouté que “par-delà les blessures du passé et certaines crispations actuelles“, la Grande Mosquée entend “continuer sur le chemin de l’apaisement et de l’espoir d’une relation vertueuse entre la France et l’Algérie“.
Des différends géopolitiques entre les deux pays
Les relations entre les deux pays sont également affectées par des contentieux historiques et des désaccords sur des questions géopolitiques, notamment la reconnaissance par la France de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental.
Alors que certaines personnalités françaises, comme le ministre Bruno Retailleau, agitent les menaces contre Alger, les déclarations de Jean-Noël Barrot et de Chems-eddine Hafiz témoignent d’une volonté d’apaisement et de dialogue prônée par d’autres pour aller vers la désescalade et le renforcement de la coopération entre la France et l’Algérie.
Les Perspectives avec AA