Depuis le début de l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie, plus de 2 000 militaires ukrainiens ont été hospitalisés en raison d’empoisonnements causés par des substances chimiques déployées par les forces russes, rapporte Kyiv Post. Au moins trois de ces soldats sont décédés des suites de ces expositions.
Artem Vlasiuk, chef de la division de la sécurité environnementale et de la protection civile au sein du commandement de la défense radiologique, chimique et biologique des forces armées ukrainiennes, a révélé ces chiffres lors d’un briefing récent. Il a précisé que les substances identifiées incluent des agents irritants tels que le CS et le CN, souvent utilisés dans des munitions de contrôle des foules.
« Depuis le début de l’invasion à grande échelle, plus de 2 000 militaires présentant divers degrés d’empoisonnement par des substances chimiques inconnues ou identifiées ont été admis dans des établissements médicaux militaires et civils à travers l’Ukraine, a déclaré Vlasiuk. Parmi ces cas, trois décès dus à des empoisonnements aigus par des agents chimiques inconnus ont été confirmés par les professionnels de santé ».
Ces révélations soulignent l’utilisation continue et croissante d’armes chimiques par les forces russes, en violation des conventions internationales interdisant de telles pratiques. Les autorités ukrainiennes appellent la communauté internationale à condamner fermement ces actions et à renforcer les sanctions contre la Russie pour ces violations flagrantes du droit international humanitaire.
Les experts médicaux ukrainiens travaillent sans relâche pour identifier les substances utilisées et fournir les traitements appropriés aux soldats affectés. Cependant, l’absence d’informations précises sur les agents chimiques employés complique les efforts de traitement et de prévention.
La communauté internationale est de plus en plus préoccupée par l’escalade de l’utilisation d’armes interdites dans le conflit en cours, ce qui constitue une menace non seulement pour les militaires, mais aussi pour les populations civiles et l’environnement. Des appels sont lancés pour une enquête approfondie et des mesures immédiates afin de prévenir de futures utilisations de telles armes.