Voilà trois mois depuis que j’ai intégré la famille Mondoblog, dans le but de raconter les réalités de mon pays, la Guinée, que j’aime tant ; malgré la paisible cohabitation entre la pseudorichesse et la vraie pauvreté, malgré aussi qu’elle soit coincée entre espoirs et déceptions. Ma passion d’écrire et d’informer m’oblige à aller chercher les informations fiables sur des sujets qui, je l’espère, vont plaire aux milliers de personnes qui lisent ce blog. Pour cela, j’arrête une date : fin décembre 2012, à l’occasion du congé de Noel. Pour aller où ? Pour cette première sortie pour l’intérieur du pays, mon choix tombe sur Labé, ville située à 400 KM de Conakry ; la deuxième ville de la Guinée et surtout la capitale du Fouta Djallon. Le 22 décembre, c’est le jour J. Très tôt le matin, je me rends à la gare routière de Kagbelein où je dois m’embarquer.
Après plus de neuf heures de route, j’arrive enfin dans la cité Karamoko Alpha (l’autre appellation de la ville) dans les alentours de 18H50. En ce samedi soir, les jeunes Labéens sont “branchés” eux aussi. Aussitôt arrivé, aussitôt au travail. Je sents la fatigue du voyage mais je ne dois pas minimiser même une séconde, car c’est l’unique samedi du séjour ; d’après mon emploi du temps. En compagnie de mon ami Aladji, je me balade dans la cité. Nous faisons des « cent pas », quoi ! Il me montre quelques lieux de loisirs de la ville, notamment le complexe hôtelier de Sala où on y passera quelques heures. « Youpi ! C’est un samedi à Labé (comme des amis me l’avaient dit depuis Conakry) que je suis en train de vivre comme ça », me disais-je intérieurement.
Le lendemain, je me réveille assez tardivement. Normal pour une nuit aussi magnifique. Mais en cette période (novembre-février), il fait extrêmement froid dans la région fouettée par l’harmattan ; et on attend généralement le lever du soleil pour avoir de la chaleur. Les travaux du jour commencent par une descente dans le grand marché de la ville pour le visiter. La position de ce dernier ne tardera pas à m’impressionner. Contrairement à Conakry où le marché de Madina, l’un des plus grands de la sous-région, et le quartier administratif sont respectivement dans les communes de Matam et de Kaloum, éloignés de la haute banlieue, donc très difficiles à accéder pour ses habitants qui sont à la merci des bouchons, le marché central de Labé se trouve au centre de la ville. La marchandise vendue ici provient des différents horizons : Conakry, Dakar et Banjul ; ce qui fait que certains produits sont moins chers ici par rapport aux marchés de la capitale.
Le transport public est entièrement assuré par les deux roues, qui connaissent un règne sans partage dans les villes de l’intérieur et tout dernièrement dans certains quartiers de Conakry. Il y a quelques mois, le ministères des Transports et celui de la Sécurité et de la Protection Civile avaient rendu obligatoire le port de casque pour tous les conducteurs de motos. Mais à Labé, l’application de cette décision fait défaut ; du moins pour le moment. Les conducteurs de motos taxi sont des champions en « point mort ». Pour économiser le carburant, ils roulent généralement sur les descentes en mode ‘’moteur à l’arrêt’’. Ici, la vente du carburant au marché noir est légal tant que, selon le Préfet, des grandes quantités ne sortent pas de la préfecture pour y être envoyées ailleurs.
En explorant la ville, je réalise aussi que la cité Karamoko Alpha se construit et se développe. Des habitations et des centres commerciaux poussent comme des champignons. « Depuis les élections présidentielles de 2010 avec les tensions politico-ethniques que celles-ci ont engendrées, la construction connait une forte augmentation. Certains opérateurs économiques ont fait une prise de conscience quant à la nécessité d’investir dans leur région d’origine », explique un commerçant. Pour trouver des terrains, on passe souvent par la signature des contrats de baille qui courent durant des décennies entre autochtones et nouveaux occupants.
L’image qui peut paraître anecdotique à Labé, c’est qu’on y croise des vaches en plein centre ville. Mais bon le Foutah est la région de l’élevage ; donc normal non ?
En ce qui l’électricité, la ville est loin devant Conakry où le « tour-tour » s’applique désormais comme une religion. A Labé, il peut y avoir de coupure ou de rétablissement du courant électrique à tout moment. Quant à l’eau du robinet, seuls quelques quartiers ont accès ; mais bon rien de grave hein ? Parce que le sous sol regorge suffisamment d’eau ; il suffit juste de creuser un puits et de faire les installations nécessaires pour obtenir un forage. D’ailleurs ces genres de puits sont très nombreux dans l’agglomération.
Coté communication, la ville compte beaucoup de retards. Les signaux GSM des opérateurs téléphoniques sont très faible pendant la soirée. Mon mobile ne cessait d’afficher le message bien connu dans les zones de perturbation : “emergency calls only” (appels d’urgence seulement). La connexion internet c’ est pire. Il faut une dizaine de minutes pour consulter sa boite de mails ou pour afficher son profil Facebook, Twitter. Les programmes de chaines de télévision, y compris la RTG (télévision publique guinéenne) sont reçus à partir du satellite. Les grosses paraboles visibles dans la plupart des concessions s’en occupent de l’affaire soit gratuitement, soit contre un abonnement. En ce moment, trois radios couvrent la ville en modulation de fréquence et une seule fonctionne 24h/24 ; il s’agit de la Radio Espace Foutah. Les antennes de RFI et de BBC Afrique ne sont pas opérationnelles depuis un certain moment.
Ce séjour a été tout de même entaché de graves problèmes de santé. Je suis tombé malade 3 jours après mon arrivé m’obligeant de changer d’agenda : la première foire artisanale du Fouta Djallon se tenait du 27 au 31 décembre, j’en ai raté cela de fait que je me trouvais sur un lit d’hôpital ; j’ai raté aussi le rendez-vous que j’avais avec Alaidhy Sow, le seul Mondoblogueur résidant à Labé, et auteur du blog Paikoun Mairie. Le séjour est passé indépendamment de ma volonté de 5 à 14 jours en ratant le « 31 » à Conakry. Après avoir reçu les premiers soins sur place et surtout après avoir commencé à retrouver la force, je suis revenu à Conakry. J’avoie que ça a été une semaine longue et particulièrement douloureuse de toute ma vie. Par ailleurs, l’évolution de mon état de santé est actuellement suivie par un médecin. Et heureusement, je suis presque entièrement rétabli.
Par cireass
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Rire ça t’apprendra à aller au village sans les vaccins, non franchement c’est un très bon moment de plaisir que j’ai passé à lire ton cour séjour à Labé seulement ta pas parler des perles les jolies filles hum merde j’oublie hari hi d’ha ko dhankoun Laboutané rire. Au plaisir
Eh t’as raison! Mais bon, tout le monde sais que le Fouta est la perle de belles filles. Il est très difficile d’élire la miss de la région dans la mesure où chacune d’elles qu’on croise on dira c’est la plus jolie. Hari lan ka dankoun laboutaani, lan djagha . Mdrr