La Russie a annoncé, lundi, une interdiction d’entrée permanente à l’encontre du ministre japonais des Affaires étrangères, Takeshi Iwaya, en réponse aux sanctions imposées par Tokyo depuis le début de la guerre en Ukraine. Cette mesure, qui s’inscrit dans la politique de rétorsion du Kremlin, touche également plusieurs personnalités diplomatiques et économiques du Japon.
Dans un communiqué, le ministère russe des Affaires étrangères a justifié cette décision en accusant le Japon de suivre une “voie anti-russe” sous la pression des pays occidentaux. Moscou a également averti que d’autres conséquences pourraient suivre si Tokyo ne renonçait pas à sa politique de sanctions.
En plus du chef de la diplomatie japonaise, la Russie a ajouté à sa liste noire l’ambassadeur du Japon en Ukraine, Masashi Nakagome, ainsi que son prédécesseur Kuninori Matsuda. Des hauts fonctionnaires de l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA) et des dirigeants de grandes entreprises japonaises, notamment IHI Corporation, ISUZU Motors, Prodrone et Cyberdyne, sont également concernés par cette interdiction d’entrée sur le territoire russe.
Depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine en février 2022, le Japon s’est aligné sur les sanctions occidentales contre Moscou, visant des responsables politiques, des institutions financières et des industries stratégiques russes. Cette position a considérablement dégradé les relations entre les deux pays, déjà marquées par un différend territorial historique sur les îles Kouriles, annexées par l’Union soviétique à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Avec cette nouvelle escalade, Moscou envoie un message clair à Tokyo : toute poursuite des sanctions entraînera des représailles supplémentaires. Reste à voir si le Japon maintiendra sa position ou tentera d’apaiser les tensions avec la Russie.
LP avec AA