L’Assemblée législative de Transition approuve l’adhésion du Burkina Faso à la Confédération des États du Sahel

Le Burkina Faso a officiellement approuvé, ce jeudi 27 mars 2025, le traité portant création de la Confédération des États du Sahel (AES), rejoignant ainsi le Mali et le Niger. L’Assemblée législative de Transition (ALT) a adopté la loi avec 70 voix pour, aucune voix contre et une abstention.

Cette décision marque l’entrée officielle du Burkina Faso dans l’Alliance des États du Sahel. Présent lors du vote au Parlement, le ministre burkinabè des Affaires étrangères, Karamoko Jean Marie Traoré, a rappelé que le traité, signé le 6 juillet 2024 à Niamey, impose aux États membres d’adopter le texte selon leurs normes constitutionnelles respectives.

Le Mali et le Niger avaient déjà ratifié le traité, faisant du Burkina Faso le troisième et dernier membre à valider officiellement son appartenance à l’AES.

L’Alliance des États du Sahel a vu le jour le 16 septembre 2023 dans un contexte de vives tensions avec la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao). Cette dernière avait menacé d’intervenir militairement pour rétablir le président nigérien Mohamed Bazoum, renversé par un coup d’État le 26 juillet 2023.

Face à cette menace, Ouagadougou, Bamako et Niamey ont annoncé leur retrait de la Cédéao, dénonçant une organisation « instrumentalisée » par la France, ancienne puissance coloniale. Depuis lors, les trois pays ont multiplié les gestes de rupture envers Paris.

L’espace géographique du Liptako-Gourma

La Confédération de l’Alliance des États du Sahel couvre l’espace géographique du Liptako-Gourma, une région transfrontalière historique partagée entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger. Cette zone stratégique fait face à d’importants défis sécuritaires liés à la présence de groupes armés.

À la mi-mars, les trois États membres de l’AES ont également annoncé leur retrait de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), qu’ils accusent de ne pas soutenir suffisamment leurs aspirations souveraines et démocratiques.

Ce retrait, couplé à la création de l’AES, illustre la volonté de ces pays de redéfinir leurs alliances.

LP avec AA

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