Le gouvernement suédois prévoit de modifier sa constitution pour permettre la déchéance de nationalité des citoyens binationaux reconnus coupables de crimes tels que l’espionnage, la trahison ou ayant acquis la citoyenneté de façon frauduleuse. Cette réforme, envisagée pour entrer en vigueur en 2026, répond à des préoccupations croissantes face aux menaces pesant sur la sécurité nationale, notamment l’extrémisme violent, les actions hostiles d’États étrangers et la criminalité organisée.
Par ailleurs, environ 600 personnes identifiées comme des menaces potentielles ont déposé des demandes de naturalisation l’année dernière, intensifiant la nécessité de mesures plus strictes. La Suède, autrefois reconnue pour son accueil des migrants, a progressivement durci sa politique migratoire, réduisant drastiquement le nombre de permis de séjour et allongeant la durée minimale de résidence pour accéder à la naturalisation.
Dans ce contexte, de nouvelles initiatives émergent, telles que l’expérimentation des “zones de sécurité” où la police peut mener des fouilles sans mandat. Soutenu par une coalition de centre-droit et un parti anti-immigration, le gouvernement poursuit sa volonté de concilier sécurité nationale et contrôle migratoire.